Qie de plus normal que de ne rien répondre à la sempiternelle question oratoire "Bonjour, ca va ?". La plupart du temps, je ne réponds rien car la plupart de mes interlocuteurs n'attendent pas de réponse. Et ce n'est pas grâve. Le "Ca va" est devenu avec le temps, une formule de politesse.
Mais lorsque cela ne va pas, comme nombre d'entre vous, je serai bien tenté de répondre quand même, par la négative afin de partager mes soucis. "Ca va plutôt moyen" ou "Comme ci, comme ca". Si mon interlocteur fait preuve d'un minimum de sensibilité, il comprendra qu'en réalité, j'ai besoin de partager mes soucis afin de me soulager. Et c'est bien, d'avoir des personnes avec qui parler. Mais attention à ne pas tomber dans un piège: celui de répéter à qui veut l'entendre que vous n'allez pas bien et, ce faisant, d'entretenir votre mal être.
Aussi curieux que cela puisse paraître, cela soulage de dire qu'il y a des choses qui nous soucie, mais à partir d'un certain seuil, plus on dit que l'on ne va pas bien, plus la sensation de mal être empire. Plus grand est le nombre de personnes avec lesquelles vous partagez vos problèmes, plus la place que ces problèmes occupe dans votre esprit, augmente.
Au contraire, si lorsque vous n'allez pas bien, vous dites au contraire, avec le plus grand enthousiasme que cela va bien, vous diminuez le poids de ces problémes. Les problèmes ne disparaitront pas pour autant et il vous faudra les résoudre, mais, ils pèseront moins sur votre moral. Ce faisant, vous aurez d'autant plus d'énergie et de courage pour leur trouver une solution.
La démarche parait anodine, mais elle a de véritables effets curatifs, tant le concept de problème est relatif.
Exercice
Demain, après demain, lancez de généreux "Ca va TRES bien" dès que l'on vous pose la question avec votre plus beau sourire.
Et surtout tachez d'être convainquant: plus vous vous concentrerez pour être convainquant pour les autres, plus l'effet bénéfique sur votre moral sera important.